Pour parler des chiffres de la sécurité, Maxime Kgozien, journaliste à L’Essonnien, est venu à notre rencontre. Dans cet interview paru vendredi dernier, il met en avant la progression et la stagnation des différents délits observés en France, et s’interroge sur la manière dont Europe Surveillance appréhende l’après-attentat et l’état d’urgence, si cela a changé notre organisation et comment nos clients réagissent.

Plus globalement en France, le sentiment lié à l’insécurité n’est malheureusement toujours pas infondé. Malgré la baisse des homicides, les chiffres montrent cependant bien l’augmentation de la délinquance : maintien des vols et des braquages, augmentation des cambriolages.

Pour la sécurité privée et par rapport aux attentats, le personnel d’Europe Surveillance est plus attentif et le public accepte volontiers d’être contrôlé (fouilles, vérification des sacs et des cartes d’identité). Côté sociétés, il y a moins de conséquences ; l’organisation du travail est liée aux procédures transmises par les autorités, Europe Surveillance effectuant aussi un rôle de conseil auprès de ses clients.


Voici l’article en entier :

Les chiffres liés à la sécurité tombent les uns après les autres. Et, dans l’ensemble, ils n’ont pas de quoi rassurer la population. Six mois après les attentats de Paris, nous sommes allés à la rencontre des responsables d’Europe Surveillance, pour qu’ils nous en disent un peu plus sur la réalité du terrain.

Tout au long de la semaine, la rédaction de l’Essonnien.fr vous a présenté les chiffres liés à la sécurité du pays. Le constat est simple : l’insécurité gagne du terrain.

Pour rappel, selon le ministère de l’intérieur les cambriolages ont, par exemple, progressé sur le dernier trimestre (février-avril). En atteignant le chiffre de 60 629, ces derniers représentent une hausse estimée à près de 5 % par rapport au dernier relevé.

Si du côté des braquages et des vols la stabilité semble de mise, nous pouvons tout de même nous féliciter de la diminution du nombre d’homicides sur le territoire français (59 faits contre 82 en mars).

Après une année singulière, marquée par les attentats et l’état d’urgence qui en a découlé, nous sommes allés à la rencontre de Farida Pouschat et d’Alain Zerrouky, respectivement directrice et responsable d’exploitation au sein de l’agence de sécurité Europe Surveillance. Depuis près de 40 ans, la société assure la sécurité de nombreux établissements et lieux publics à travers l’île de France.

Une société solidaire et responsable

Les évènements tragiques du mois de janvier et novembre derniers auraient pu tout changer, nous faire céder à la panique. Dans les faits, nous en sommes loin. « Il est vrai que, suite aux attentats, notre personnel est plus attentif. Les individus sont notamment plus sensibilisés au fait d’alerter et de protéger avant toute intervention », explique Alain Zerrouky,. « D’autre part le rapport du public avec ces contrôles à également changé. La population, consciente de la situation exceptionnelle dans laquelle nous sommes actuellement, accepte plus facilement les contrôles. Le fait d’être fouillé, d’ouvrir son sac ou encore de présenter sa pièce d’identité est devenu un réflexe. »

Pour ce qui est des sociétés en revanche le contexte actuel ne semble pas avoir de conséquences sur l’organisation au quotidien. « Suite au plan d’urgence certain clients nous ont demandé de placer des agents supplémentaires dans leur locaux mais ils sont peu nombreux », avance Farida Pouschat. « L’action la plus significative est celle d’un client travaillant dans le domaine de l’événementiel et qui reçoit des personnes politiques.

L’établissement s’est simplement équipé d’un détecteur à métaux après le 13 novembre. Pour les autres rien n’a vraiment changé », poursuit la directrice. « En termes d’organisation du travail par contre, les demandes client ont quelque peu été modifiées dans le sens où les procédures ont étés transmises par les autorités concernant les lieux accueillant du public », nuance Alain Zerrouky. « D’autre part, près de la moitié de nos clients nous ont demandé conseil, après ces épisodes. »